FIEVRE JAUNE


De quoi s’agit-il ?


Arbovirus du genre Flavivirus. C’est un virus enveloppé à ARN, qui nécessite un insecte vecteur. Ces virus ont une grande diversité génétique (même genre dans le cas de la dengue, Zika…).


Quels sont les symptômes ?


  1. Aucun symptôme dans la plupart des cas après l’incubation de 3 à 5 jours.
  2. Si les symptômes apparaissent (phase aigüe), il s’agit de fièvre, mal de dos, céphalée, nausée. Ces symptômes disparaissent en quelques jours.
  3. Rarement (phase toxique), 24h après rémission, le foie et les reins sont touchés. Une forte fièvre apparait, un ictère (fièvre jaune), des vomissements, des saignements. La mort survient en une semaine dans 50 à 80% des cas. 

Quand et où apparaît cette maladie ?


Cette maladie endémique sévit de manière permanente, et peut devenir épisodiquement épidémique (se propage à différentes régions pendant une période).

NB : On parle de pandémies pour des épidémies de grande ampleur, au niveau des continents, comme la grippe H1N1.

Dans des pays au climat chaud et humide, avec présence d’espèces de moustiques capables de transmettre le virus, et un réservoir animal adapté (singe).

Aucun cas n’a jamais été constaté en Asie.

La période de l’année la plus propice à la contamination, coïncide avec la présence des moustiques lors des saisons humides.

Comment se fait la transmission ?

Par la piqûre de moustiques infectés.

Dans la jungle l’espèce Haemogogus transmet le virus au singe qui devient porteur et réservoir. Les moustiques infectés piqueront des singes ou des hommes (cycle forestier).

En zone de culture ou en milieu urbain, c’est l’espèce Aedes qui assurera la transmission (cycle urbain).

La transmission inter-humaine n’est pas possible.

Le cycle urbain pose de gros problèmes, il provoque des flambées de fièvre jaune, à cause de l’assainissement, de la présence d’eau stagnante, des problèmes d’approvisionnement en eau.

Quels sont les traitements et les modes de préventions ?

  • Une action prophylactique (action pour prévenir l’apparition de la maladie) par utilisation de répulsifs et vêtements couvrants est recommandée, mais insuffisante.
  • Aucun traitement n’existe, le seul moyen efficace est la prévention par vaccination. Elle concerne les voyageurs en partance pour les pays à risque, et les populations locales lors des épidémies.
  • Le premier vaccin antiamarile, qui date de 1932 a permis de faire chuter la maladie, mais ses effets secondaires l’ont petit à petit fait disparaitre au profit d’un autre vaccin à base de virus atténué qui a été progressivement amélioré.

Un vaccin à virus atténué est un vaccin qui contient le virus vivant, mais qui a été traité afin d’éliminer son pouvoir pathogène. Après vaccination une véritable infection s’installe dans l’organisme, qui va produire lui-même les antigènes capables d’induire la réponse immunitaire qui protègera l’hôte.

Ces vaccins offrent une plus grande protection que celle des vaccins tués.

  • Depuis les années 70 moins de 10 cas en Europe de voyageurs infectés ont été rapportés. Tous non vaccinés.
  • La fièvre jaune est une maladie à déclaration obligatoire (obligation de se déclarer lorsque le tableau clinique de la maladie est présent, après un séjour en zones d’endémie).
  • Cette déclaration couplée à l’obligation pour les voyageurs d’être vacciné, permet d’éviter et endiguer un début d’épidémie.

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