PALUDISME / MALARIA


De quoi s’agit-il ?


Le Plasmodium est un parasite. Il existe 5 espèces qui ont une répartition géographique différente, et qui provoquent des symptômes différents.

Le P. falcyparum est présent dans toutes les zones endémiques, il provoque les cas les plus graves de paludisme.

P. vivax est surtout présent en Asie et Amérique.

Les autres provoquent des symptômes modérés.


Quels sont les symptômes ?


  • Dans un premier temps, le plasmodium gagne le foie et s’y multiplie. Ce n’est que 9 à 30 jours après la piqûre que les symptômes se déclarent, lorsque les parasites gagnent les cellules sanguines et les font éclater. 
  • Les personnes infectées souffrent alors de fièvre, frissons, maux de tête, douleurs musculaires, vomissements et diarrhées. 
  • Les symptômes sont souvent modérés et peuvent faire penser à une grippe
  • En l’absence de traitement dans les 24h, le paludisme évolue vers une forme grave. Il se manifeste par une atteinte neurologique (troubles de la conscience, prostration et convulsions), qui s’accompagne de fièvre et de troubles digestifs, puis la mort.

« tout malade présentant une atteinte de la conscience ou tout autre signe de dysfonctionnement cérébral au retour d’une zone d’endémie palustre doit être traité dans la plus grande urgence comme un neuropaludisme »

  • Non traité, le malade meurt en 2-3 jours. Avec un traitement immédiat, la mortalité reste à 10-30%. Selon l’OMS, un seul symptôme neurologique associé à la présence de P. falcyparum dans le sang (test parasitologique en 30 min), doit alerter sur un cas de paludisme grave.
  • La maladie est partiellement immunisante, les symptômes diminuent après 3-4 ans, sauf si une nouvelle contamination est contractée. 
  • Il existe de nombreux cas, ou de phases asymptomatiques, ou le parasite peut passer chez le moustique qui infectera ensuite un autre individu. 
  • Un test salivaire vient d’être mis au point pour détecter ces malades asymptomatiques, et les traiter pour limiter la diffusion du parasite.

Quand et où apparaît cette maladie ?


Maladie endémique qui sévit de manière permanente, mais est liée à la présence de moustiques du genre anophèle (30 des 400 espèces d’anophèles sont des vecteurs de maladies). Elle peut se transformer en épidémie et toucher des zones non infestées si les conditions climatiques deviennent favorables.

On la retrouve dans toute la ceinture tropicale : Afrique subsaharienne, Asie du Sud-Est, Méditerranée orientale, Pacifique occidental et Amériques..

La période de l’année la plus propice à la contamination, coïncide avec la présence des moustiques lors des saisons humides.

L’Afrique à elle seule représente 90% des cas de paludisme. 500 000 morts en 2014 uniquement sur ce continent.

Comment se fait la transmission ?

  • Par la piqûre de moustiques infectés, pratiquement exclusivement du couché au lever du soleil.
  • Les anophèles africains piquent plutôt l’homme que les animaux.
  • Le Plasmodium migre très rapidement dans les cellules du foie, en empruntant la circulation sanguine. Là, il se multiplie intensément pendant plusieurs jours sans provoquer de symptômes (il peut rester en latence pendant des années).
  • Les parasites formés sortent des cellules du foie puis pénètrent les globules rouges dans lesquelles ils se multiplient à nouveau en détruisant les cellules avant d’en infecter de nouvelles.
  • C’est lors de cette phase que les symptômes apparaissent.
  • Une partie du cycle du parasite se fait dans le moustique : en piquant, il ingère des Plasmodium mâles et femelles qui se reproduisent dans le tube digestif et migrent dans les glandes salivaires, d’où ils pourront à nouveau contaminer.

Quels sont les traitements et les modes de préventions ?

  • La complexité du cycle de reproduction du parasite rend difficile la mise au point d’un vaccin. Un vaccin efficace à 40-50% chez les enfants a été autorisé par l’OMS.
  • La prévention est indispensable. Au niveau collectif en asséchant les zones humides, en épendant des insecticides, au niveau individuel en utilisant des vêtements couvrants, des moustiquaires, des répulsifs et l’utilisation de médicaments antipaludiques qui supprime le stade sanguin de l’infection.
  • La quinine et chloroquine utilisés depuis longtemps ont provoqué l’apparition de résistances.
  • Aujourd’hui de nombreuses molécules existent. Il faut veiller à utiliser la molécule efficace sur la forme du parasite rencontré dans le pays. L’OMS recommande si possible l’association de 2 molécules pour éviter l’apparition de résistances.
  • En Guinée les molécules efficaces sont : Atovaquone-Proguanil ou Doxycycline ou Méfloquine.
  • Les effets indésirables peuvent être importants avec la Méfloquine (convulsion, troubles visuels et auditifs, troubles digestifs).
  • L’association Atovaquone-Proguanil est excellente en traitement préventif, avec pratiquement aucun effet indésirable..
  • La Doxycycline provoque des troubles digestifs et une photosensibilisation.
  • Si la maladie se déclare, le traitement doit être immédiat, avec les mêmes molécules utilisées en prévention, mais en adaptant les doses et la durée.
  • De nombreuses recherches sont faites pour trouver de nouveaux antiparasitaires, de nouveaux insecticides et un vaccin, elles sont rendues difficiles par la grande adaptation du parasite et l’existence de formes en dormance.

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